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La banque et la finance ouvertes : une révolution qui impacte les ménages et les entreprises

“Data is the new oil” : en forçant les banques à ouvrir leurs données, la Commission Européenne a, en septembre 2019, redistribué les cartes de la gestion des données de leurs clients.

2 ans après, qu’en est-il ? Comment les banques, qui ont dû ouvrir leurs coffres-forts de données, ont-elles réagi, quelle est leur vision et que veulent faire les challengers de ces données ? Que peuvent y gagner ou perdre les clients des banques (entreprises comme particuliers) ?

C’est au travers de son baromètre de l’open banking que Fintech Belgium et Pulse Consult prennent le pouls de cette révolution, essayent de voir l’avenir et dessinent les prochaines étapes.


Bruxelles, le 9 septembre 2021 - Avec l’implémentation finale de la Directive sur les Services de Paiement 2 (DSP2, PSD2 en anglais), la Commission Européenne a obligé, en septembre 2019, toutes les banques européennes à partager, avec l’accord de leurs clients, leurs données bancaires concernant les paiements (extraits de compte, ordres de virement, …) à des entreprises tierces mais également à permettre à des application tierces d’initier des paiements (ex : faire un virement bancaire d’une application qui n’est pas celle de votre banque).

L’ensemble des banques belges a dû se conformer à cette obligation. Non, sans mal, puisque la BNB a dû faire les gros yeux à beaucoup d’entre elles pour qu’elles se mettent en ordre.

Deux ans après, nous pouvons faire le constat que si certaines banques ont joué le jeu, d’autres profitent de prétextes de sécurité pour limiter ou bloquer l’accès fluide aux données. La faute à une réglementation ne couvrant aucun aspect technique et ne prévoyant aucune standardisation des connexions.. Pire, certaines continuent de fournir des services de connexion non fiables et/ou comportant des erreurs. Pourtant, deux des plus grandes banques belges nous ont répondu que l’open banking présente une opportunité pour elles alors qu’une banque de plus petite taille a répondu que cela représente plutôt une menace. Une des quatre grandes banques belges nous a même déclaré que l’Open Banking constitue une vraie stratégie pour elle et qu’elle a défini des opportunités sur lesquelles elle compte capitaliser.

Pour avoir accès aux données des banques, il faut bien sûr avoir l’autorisation du client mais également avoir une licence ad hoc octroyée par le régulateur (la BNB en Belgique). Cette licence vise à garantir l’usage et la sécurité des données que l’entreprise va manipuler ou les ordres de paiement qu’elle va gérer. De nouveau, le régulateur, malgré de gros efforts, est encore vu comme un frein au développement de nouveaux services. La procédure pour obtenir les licences est perçue comme trop lourde et trop complexe, et ce, au risque de voir ces entreprises migrer vers d’autres pays de l’Union Européenne qui appliquent exactement la même réglementation mais de manière plus pragmatique.

On voit donc que la banque ouverte est encore fort théorique en Belgique. Et pourtant, le secteur regarde déjà vers l’avenir. Quelle est la prochaine étape ? Quelles informations vont être partagées dans le futur ? Le baromètre de l’Open Banking montre que la demande va vers le partage des informations des comptes d’épargne, des placements, des assurances, des crédits... Une petite majorité de répondants, dont toutes les banques ayant répondu à l’enquête, s’attendent à des évolutions importantes dans les prochaines années.

Nous pouvons conclure que l’open banking va donc évoluer vers l’open finance en rendant définitivement le client propriétaire de ses données. Cette évolution permettra la naissance de nouveaux services qui seront offerts par des banques, des fintech existantes mais également par de nouvelles entreprises. Pour y arriver, il faudra que le secteur se mette d’accord sur la sécurité et sur la standardisation des connexions. Comme il est illusoire que cela puisse se faire spontanément, il faut s’attendre à avoir une autorité qui simplifiera l’obtention des licences et qui sera également le gendarme de l’open finance.

A propos de Fintech Belgium asbl :
Fintech Belgium asbl est l’association des Fintechs belge. Créée en 2015, elle est la seule fédération représentant le secteur belge. Forte de 120 membres, la fédération rassemble les startups, scale-ups mais également les entreprises plus matures qui ont comme point commun d’allier la technologie et la finance. Depuis 2020, Fintech Belgium est membre de l’European Digital Finance Association (EDFA).
Nos 3 missions principales sont :
  • Constituer une plateforme de dialogue avec les régulateurs et autres parties prenantes.
  • Promouvoir activement et concrètement le secteur de la Fintech en Belgique de même que les Fintechs belges à l’étranger.
  • Favoriser les échanges de bonnes pratiques à l'intérieur et à l'extérieur de la communauté.

A propos de Pulse Consult :
Fondée en Juin 2021 par Arnaud Sirtaine à partir de la division conseil de FinFlag, Pulse Consult est une entreprise de conseil spécialisée dans les solutions d’acquisition et de processing de transactions de paiement électronique. Elle vous propose des services d’analyse stratégique, de business development, de définition de processus opérationnels, de coordination de projets et de formation. La société travaille également au développement de solutions de mobilité innovantes en entreprise, en parfaite synergie avec le monde du paiement. Pulse Consult est membre du FinFlag Partner Program.


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